Perspectives économiques de l’OCDE : « changer les politiques pour inverser la tendance »

L’OCDE publie le 21 novembre ses Perspectives économiques accompagnées de ses prévisions pour les pays de l’OCDE et du G20.

Lors de la présentation à la presse, la Chef Economiste Laurence Boone a indiqué que la prévision de croissance mondiale pour 2019 (inchangée par rapport à septembre dernier) s’établissait à +2,9 %, niveau le plus faible depuis la crise de 2008 et auquel elle se maintiendrait en 2020. Pour 2021, l’Organisation anticipe une croissance à +3 %. Selon l’OCDE, « la croissance faible s’enracine », le ralentissement de 2019 concerne la grande majorité des pays et il y a peu d’améliorations à attendre compte tenu du niveau élevé d’incertitudes et du soutien limité des politiques économiques à des évolutions plus structurelles. L’atonie de la croissance est liée au ralentissement des échanges (+1,2 % en 2019 et +1,6 % en 2020) et à la faiblesse de l’investissement dans un contexte de grande incertitude pour les entreprises.

Pour la France, la prévision est inchangée pour 2019 (+1,3 %) et 2020 (+1,2 %) ; pour 2021, la croissance devrait se maintenir à +1,2 %, soutenue par la demande interne qui assure une certaine résilience à l’économie et une amélioration de la situation de l’emploi, mais ne permet pas d’accroître le niveau de vie.

Laurence Boone a mis en avant l’importance de certaines évolutions structurelles telles que la transformation numérique et le changement climatique qui nécessitent une réorientation de l’investissement public et privé, en créant notamment des fonds d’investissement nationaux axés sur l’avenir. La Chef Economiste a particulièrement insisté sur le financement de la transition énergétique face à une hausse des aléas et catastrophes climatiques coûteux et restant sans réponse politique suffisante à ce stade.

Elle a également appelé à restaurer la confiance dans le système multilatéral, en travaillant à plus de transparence sur les nombreuses formes d’aides publiques qui faussent le fonctionnement des marchés internationaux et en rendant la politique commerciale plus prévisible.

Enfin, les leviers budgétaires et monétaires doivent être actionnés de manière plus coordonnée pour dynamiser l’investissement et soutenir les réformes qui rétabliront la confiance et la croissance.

Lien : http://www1.oecd.org/economic-outlook/#video-regular

Dernière modification : 21/11/2019

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