Rapport "Agir ensemble pour l’intégration locale des migrants et réfugiés"

Le rapport "Agir ensemble pour l’intégration locale des migrants et réfugiés" dresse un constat d’urgence, tant en raison de l’ampleur du phénomène que des défis de l’intégration, et analyse, à partir d’un échantillon de soixante-douze villes, les limites des actions déployées en formulant des recommandations.

En 2016, plus de cinq millions de personnes ont immigré à titre permanent (et, en majorité, sans titre de voyage) dans les Etats membres de l’OCDE, soit 7% de plus qu’en 2015. D’une ampleur sans précédent, les flux proviennent de régions du monde souvent dépourvues de liens hérités de l’histoire, notamment coloniale, avec les pays d’accueil.

Le rapport s’appuie sur une base de données statistiques récemment dédiée à la mesure de l’intégration des migrants dans les régions de l’OCDE. Il bénéficie également des résultats d’une enquête menée par l’Organisation dans soixante-douze villes, dont neuf métropoles européennes (Amsterdam, Athènes, Barcelone, Berlin, Glasgow, Göteborg, Paris, Rome et Vienne), ainsi que dans une petite cité allemande (Altena). Faisant l’objet d’études de cas plus approfondies, ces neuf grandes villes, présentent la caractéristique d’être les plus concernées par les vagues récentes de migrants, en même temps que de constituer de longue date des carrefours d’immigration.

L’étude constate que les migrants arrivant dans un pays de l’OCDE tendent à se rendre dans des lieux accueillant déjà une vaste communauté immigrée. Ainsi, en Europe, les migrants extra-communautaires convergent vers les métropoles et conurbations, tandis que les migrants intra-communautaires affichent une meilleure répartition régionale. Ce rapport présente, à l’intention des décideurs publics et acteurs locaux, régionaux, nationaux et internationaux, des recommandations ayant vocation à inspirer la conception et la mise en œuvre des programmes d’intégration des immigrés. Les principales recommandations ont trait :

  • au renforcement de la coordination verticale et au choix de la bonne échelle de mise en œuvre ;
  • à la prise en compte du facteur temps et notamment de l’évolution possible du statut des immigrés ;
  • au rapprochement des populations immigrées et nationales ;
  • à la promotion des acteurs non-gouvernementaux, y compris par des contrats transparents et efficaces ;
  • aux réponses éducatives à apporter aux questions de ségrégation et d’équité de l’orientation professionnelle ;
  • et, enfin, à l’évaluation périodique des résultats de l’intégration, tant pour les immigrés que pour les populations d’accueil.

En savoir plus :

http://dx.doi.org/10.1787/9789264085350-en

Dernière modification : 23/04/2018

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